(Remettre) De la race dans l’asexualité : asexualité, race sociale et justice sociale
Article original par Lauren Barbour, Elyse Jones et Alina Osborn ; traduit par LAbare / Florïan Lorenzetta
Thèmes : asexualité, racisation et racisme, esclavage, violences physiques et sexuelles, représentation.
NdT : Par souci de fluidité, et pour rester proche du texte original, cette traduction utilise des formes telles que « l’a/sexualité », qui sont à comprendre comme « la sexualité et l’asexualité ».
Conférence : Creating Change, Washington, 2018 (PDF du programme de la conférence)
Date de la présentation : le 26 janvier 2018, de 16 h 45 à 18 h 15
Titre de la présentation : (Remettre) De la race dans l’asexualité : asexualité, race sociale et justice sociale
Sujets de la présentation : justice raciale et notions de base
Déroulement
Cet atelier interactif aidera les participantes’ à prendre connaissance et à approfondir leur connaissance des rapports liant l’impératif de sexualité à la non-sexualité (c’est-à-dire l’absence de désir sexuel) et à l’asexualité (c’est-à-dire le fait de n’avoir peu ou pas de désir sexuel), et des effets des préjugés racistes sur ces identités et pratiques sexuelles. Les intervenantes apporteront leur réflexion sur les effets de la construction de la race sur les identités et pratiques sexuelles mentionnées ci-dessus. Cet atelier interrogera également le rôle que peuvent prendre les mouvements d’identité asexuelle pour lutter contre l’a/sexualisation des communautés racisées. Les participantes’ auront l’occasion d’appliquer les connaissances apprises durant l’atelier sur les questions d’impératif de sexualité, de non-sexualité et d’asexualité en construisant des discours informés et inclusifs sur ces sujets. Différents groupes seront amenés à réexaminer leurs propres expériences de vie pour aider les participantes’ à s’assurer que leur défense des communautés LGBTQI+ est informée et inclusive des préjugés racistes présents dans la construction des débats sur l’asexualité, les mouvements sex-positive et l’impératif de sexualité. Tout au long de la présentation, les participantes’ pourront poser des questions et recevront des conseils pratiques pour aider les gens à comprendre l’asexualité dans son intersection avec la race.
Objectifs
- Comprendre l’a/sexualité comme des identités intersectionnelles construites avec des préjugés racistes
- Apprendre des stratégies concrètes pour produire des réflexions sur l’a/sexualité qui prennent en compte l’a/sexualisation involontaires des communautés racisées
- Comprendre qu’un mouvement asexuel doit traiter la question des nuances de la racisation de la sexualité avant de pouvoir mettre en avant une asexualité basée sur l’identité individuelle
Résumé
Après s’être présentées, les trois intervenantes ont posé les définitions de certains termes clés de la présentation. Lauren Barbour a exposé en détail l’histoire des communautés racisées hypersexualisées et asexualisées au sein de l’Histoire. Elyse Jones a ensuite examiné l’histoire de l’asexualité et des identités qui y sont associées au cours des vingt dernières années, en détaillant la manière dont les stéréotypes racistes et la blanchité déjà présente dans la communauté asexuelle contribuent à ce que la communauté asexuelle reste blanche. Enfin, Alina Osborn a interrogé le présent et l’avenir du militantisme asexuel, ainsi que la marche à suivre pour déconstruire la blanchité dominante de la communauté asexuelle. Les trois intervenantes ont conclu sur une discussion avec le public sur l’inclusivité, ce qui a permis aux participantes’ de repartir avec des connaissances à utiliser dans leur propre militantisme.
Support PDF de la présentation (en anglais, transcrit et traduit ci-dessous)
(Remettre) De la race dans l’asexualité
Asexualité, race sociale et justice sociale
Lauren Barbour, Elyse Jones et Alina Osborn
1/ Introduction
- Racisation de la sexualité et des pratiques sexuelles, et vice-versa
- Les communautés asexuelles jouent un rôle dans l’a/sexualisation des personnes racisées
- Entraînez-vous à inclure ces connaissances dans vos luttes !
- Qu’est-ce que cela peut donner dans le militantisme asexuel ?
- Quel rôle l’asexualité joue-t-elle, ou peut-elle jouer, dans d’autres mouvements militants ?
- Comment peut-on créer des espaces d’affirmation asexuelle qui prennent en compte les problématiques liées au racisme ?
2/ Mots-clés et définitions
Asexualité : Le fait de ne ressentir que peu, ou pas, de désir sexuel. Il s’agit d’un spectre qui inclut la gris-sexualité et la demi-sexualité.
Impératif de sexualité (hétérosexuelle) : Un ensemble de comportements, de structures et de codes qui renforcent la croyance selon laquelle il serait nécessaire de vouloir ou d’avoir des rapports sexuels fréquents (à condition qu’ils soient d’une nature acceptable aux yeux de la societé).
Racisme systémique : L’ensemble des comportements et des codes qui structurent la société et entretiennent le racisme, lequel ne se limite pas à des actes individuels ou à des interactions interpersonnelles.
Asexualisation : Le fait de marquer comme asexuel un groupe de personnes (par exemple, un groupe racisé) sans leur consentement.
Non-sexualité : L’absence de désir sexuel ou de comportements sexuels. La non-sexualité en tant qu’identité est différente de l’asexualité ; il est assez rare de se définir comme non-sexuelle’.
Hypersexualité : Le fait d’attirer l’attention sur la sexualité et les comportements et codes qui y sont associés. L’hypersexualité est teintée de connotations racistes qui associent certains groupes à une idée d’excès de sexualité, et donc de déviance ou de perversion.
Suprémacisme blanc : La croyance selon laquelle la construction sociale de la blanchité serait fondamentalement supérieure à celle des groupes racisés, ce qui justifierait sa position dominante dans la société par un ordre naturel supposé.
3/ Contexte historique
- Les identités sexuelles et les races sociales se construisent de concert
- Les différentes constructions de la sexualité sont teintées de connotations racistes (ainsi que classistes, sexistes, etc.)
- De même, les discriminations dues aux identités sexuelles et celles dues aux races sociales s’entrecroisent et se recoupent
- La sexualité en tant que construction sociale est un outil de violence envers les Autres qui sont ainsi racisées’
- Les idéologies racistes ont influencé un certain nombre d’idées ayant servi de base à la discrimination des minorités sexuelles
- Il ne faut pas confondre constructions sociales et identités
- Ici, nous parlons de sexualisation, non pas d’identité sexuelle : nous parlons des étiquettes assignées aux individus, non pas des préférences ou des nuances de leur auto-détermination
- Avertissement de contenu : violences physiques et sexuelles pendant les vingt minutes à suivre [NdT : sections 4 à 7 de cette transcription ; cliquez ici pour passer directement à la section 8].
4/ Comment parle-t-on des natifves américaines’ ?
- « Iels vivent dans la nudité, comme si la honte de leur péché ne méritait nul vêtement. […] Iels considèrent le mensonge comme une vertu, pratiquent la tromperie et le vol comme le leur a appris leur maître, le diable. » — Alexander Whitaker (pasteur chrétien anglais en mission en Virginie), 1613
- « Leur conception du mariage n’est pas un sacrement, mais un sacrilège. Iels sont idolâtres, libidineuxses et sodomiques. Leurs plus grands désirs sont de manger, de boire, de vénérer des idoles païennes, et de commettre des obscénités bestiales. » — Bernardino de Minaya (prêtre Dominicain) [NdT : la citation semble plutôt attribuée à l’historien Gonzalo Fernández de Oviedo.]
- « Je crois que le mode de vie indien, comme vous l’appelez, pour moi, c’est les brûlures de cigarette sur les bras des enfants, c’est revérifier que j’ai bien fermé ma voiture à clé, c’est le fusil chargé que je garde près de la porte, c’est les carcasses de voitures et les canettes de bières sur la pelouse. » — Mike Whelan, homme blanc de classe moyenne membre du conseil de l’Otario, 1990
5/ Les notions de « violabilité inhérente » et d’hypersexualisation
- Les colons européens, riches, blancs et cishétéros ont construit les identités natives américaines sur l’idée qu’elles sont physiquement, moralement et sexuellement « impures » et « perverses »
- En contraste avec la « pureté » de la sexualité des hommes et femmes blanches’ cishétéros
- La « violabilité inhérente » (dans les termes d’Andrea Smith) était l’un des instruments du racisme et du colonialisme, et servait le suprémacisme blanc
- Les Autres subissant la racisation n’avaient pas le droit à leur intégrité physique, ce qui justifiait la violation de leur corps et de leurs terres
- La construction des corps racisés s’est faite sur l’idée qu’ils étaient sexuellement pervers par essence, que leur sexualité était excessive ou indécente → hypersexualisation
- Génocide des peuples natifs américains, viol des esclaves noires’ (femmes, mais aussi hommes), lynchage des hommes racisés au prétexte qu’ils constituaient un « danger » pour les femmes blanches cishétéros, contrôle des frontières
- « [Mon maître] était un homme bon, mais il se comportait assez mal avec les femmes. […] Ils utilisaient tous leurs femmes comme ils le voulaient, et il n’y avait personne pour les remettre à leur place. » — Témoignage d’une’ esclave de Caroline du Nord
- L’American Friends Service Committee (une organisation du mouvement religieux des Quakers) a documenté pas moins de 346 cas de violences liées au genre à la frontière entre les États-Unis et le Mexique entre 1993 et 1995 (ce chiffre ne prend pas en compte les cas qui n’ont pas été signalés, ou qui ont été signalés à une autre agence)
- « Il y avait cet [agent du service d’immigration] posté au pont international […] Il avait un penchant pour certaines personnes, en particulier des femmes, […] homosexuelles, ou qu’il considérait comme perverses. » — Description d’un agent d’immigration blanc qui arrêtait les femmes mexicaines lorsqu’elles passaient la frontière
- Des révisions racistes du droit du travail ont forcé les femmes chinoises à se prostituer ; en 1860, cette activité concernait ainsi presque un quart de celles vivant à San Francisco. Le Chinese Exclusion Act de 1882 et le Page Act de 1875 (du nom de son instigateur) ont interdit l’entrée des femmes chinoises sur le territoire si le contrôle à la frontière considérait que leur venue était motivée par « des raisons obscènes et contraires à la morale ».
6/ La justification fallacieuse du suprémacisme blanc
- En faisant des hommes racisés leur bouc émissaire, les hommes blancs cishétéros se déchargeaient de la responsabilité de leur violence, et se présentaient par la même occasion en protecteurs de la féminité blanche cishétéro et en libérateurs des femmes racisées, prisonnières de leurs cultures désignées comme « oppressives »
- « [Les femmes natives américaines] sont injustement forcées au labeur. C’est le cas, selon moi, dans tous les peuples barbares. Il n’y a que la civilisation qui peut rendre aux femmes la jouissance de leur égalité. » — Thomas Jefferson
- La journaliste Ida B. Wells a découvert que sur les plus de dix mille hommes noirs qui ont été lynchés entre 1865 et 1895, seul un tiers avait été accusé de viol, et que la majorité des femmes blanches avec lesquelles ils avaient eu des relations sexuelles étaient parfaitement consentantes
- Les femmes blanches n’ont pas pris en compte l’autonomie des femmes racisées et leur capacité à s’organiser, en particulier dans les pays des Suds
7/ Asexualisation/désexualisation
- Certains groupes ont également été désexualisés contre leur volonté, au bénéfice de l’hétéropatriarcat suprémaciste blanc
- La « pureté raciale » des femmes blanches se traduisait par des injonctions à un idéal d’asexualité dénué de passion
- L’idéal féminin de l’époque victorienne était incarné par l’image de la maîtresse blanche et « pure » du Sud des États-Unis, en opposition au stéréotype de « Jézabel la séductrice ». C’est également cette image de pureté qui était utilisée pour contraindre les hommes noirs à avoir des relations sexuelles non-consenties avec ces femmes
- Le stéréotype de la “mammy”, la servante dévouée et pieuse, a vu le jour pour justifier l’esclavage
- Ainsi, une servante noire voyait sa vie « s’améliorer » de par sa proximité avec la famille blanche
- L’afflux de travailleurs migrants (en particuliers chinois et japonais), et l’exclusion des femmes migrantes, ont conduit au stéréotype de l’homme est-asiatique concentré sur son travail, et donc implicitement asexualisé
8/ Glissement des constructions de la sexualité blanche
- Les hommes et les femmes blanches’ cishétéros se sont toujours construites’ comme les représentantes’ de la sexualité normative, mais ces définitions ont changé au cours du temps
- Les idéaux de « virilité » (c’est-à-dire de retenue) de la classe moyenne blanche victorienne ont été abandonnés au profit d’une appropriation de la « masculinité » (c’est-à-dire de l’(hétéro)sexualité agressive) de la classe ouvrière
- La « virilité » impliquait la « civilité », donc le suprémacisme blanc : « Dieu n’a pas préparé les peuples anglophones et teutons pendant mille ans pour qu’ils se complaisent avec vanité et paresse dans l’auto-contemplation et l’auto-admiration. Non ! Il nous a façonnés […] pour que nous soyons aptes à la gouvernance, afin que nous apportions cette gouvernance aux peuples sauvages et séniles. » — Albert Beveridge (sénateur états-unien), 1900
- Les manuels de sexe du vingtième siècle présentaient la relation sexuelle maritale hétérosexuelle et monogame comme essentielle à la bonne vie du couple
- Ces manuels étaient écrits pour les couples mariés blancs cishétéros de classe moyenne
9/ Recensement asexuel
- 2014 : sur 10 880 personnes asexuelles sondées, 77,3 % se sont définies comme blanches
- 2015 : sur 8 663 personnes asexuelles sondées, 83,4 % se sont définies comme blanches
- Qu’est-ce que cela dit du croisement de l’asexualité et de la race ?
- La conception actuelle de l’asexualité s’est développée dans des espaces en ligne blancs
- Ce n’est pas un mot que l’on retrouve souvent en-dehors de ces espaces
- C’est un privilège de savoir que l’asexualité existe
- Ces espaces blancs restent blancs
10/ La communauté asexuelle en ligne
- AVEN : Asexual Visibility and Education Network (Réseau de Visibilité et d’Éducation Asexuelle)
- Fondé par David Jay en 2001
- C’est la première, et la plus grande, communauté asexuelle en ligne
- Pour beaucoup de personnes, c’est leur première approche de l’asexualité
- Le site joue donc un rôle d’autorité et de représentation
- Autres communautés : Twitter, Tumblr, AceApp
11/ David Jay et la blanchité du militantisme asexuel
- Fondateur d’AVEN
- Figure de proue du mouvement asexuel
- Il est apparu à la télé et dans des interviews
- Il a pour rôle de « parler au nom de toutes les personnes asexuelles »
- Homme blanc, l’une des seules figures publiques asexuelles
- Maintient l’image d’une asexualité blanche
- Documentaire (A)sexual (2011) :
- Le documentaire fait intervenir David Jay
- La communauté asexuelle est montrée comme majoritairement blanche
12/ La représentation de l’asexualité dans les médias
- BoJack Horseman (première saison en 2014)
- Todd Chavez (un homme blanc cisgenre) découvre son asexualité
- Cette découverte se fait durant la quatrième saison de la série (septembre 2017)
- Un « rassemblement asexuel » est brièvement montré, les autres personnes asexuelles apparaissent à peine à l’image
- Todd reste la représentation principale de l’asexualité
- Jughead Jones dans les comics de Chip Zdarsky (2016)
- Son asexualité est clairement affirmée dans les comics
- Adolescent blanc cisgenre
- Traitement ambigu de sa sexualité dans l’adaptation en série Riverdale
13/ The Asexual/AZE, Michael Paramo
theasexual.com (devenu azejournal.com en 2019) : Un espace créé spécifiquement pour porter les voix des personnes asexuelles. Fondé par Michael Paramo, qui se définissait à l’époque comme « un demihomme asexuel Latinx », qui a constaté un manque de représentation asexuelle et d’espaces asexuels et qui a entrepris d’y remédier.
Description sur le site : « The Asexual a été créé par Michael Paramo en 2016. Cette revue sert d’espace d’expression pour les auteurices et artistes de toutes asexualités, pour qu’iels puissent publier leurs articles dans une revue trimestrielle papier et en ligne. Son but principal est de rassembler des récits, des perspectives, et des militantismes de personnes asexuelles. »
- Certaines des thématiques abordées :
- L’asexualité et le corps
- Les intersections de la race sociale et de l’asexualité
- L’asexualité et le sexe
- Le numéro dédié aux intersections de la race sociale et de l’asexualité a rencontré une certaine réticence de la part de blanches’ asexuelles’, car il était écrit que « les articles soumis par des personnes asexuelles racisées seront prioritaires »
- Cela montre que la communauté asexuelle reste blanche
14/ L’art asexuel comme militantisme
Les trois « vagues » du militantisme asexuel
- Affirmation de l’identité
- Les personnes asexuelles ont toujours existé, elles n’avaient simplement pas de mots pour se décrire, ni de communauté pour se retrouver
- Gain de visibilité
- Diffuser et vulgariser le concept d’asexualité
- Remise en question de la vision traditionnelle du sexe
- La société force l’asexualité à se construire en contraste de son hypersexualité omniprésente
- Chaque personne a un ressenti différent par rapport au sexe, mais tout le monde subit l’impératif de sexualité (le fait que tout le monde est poussé à avoir des relations sexuelles, qu’on soit prête’ ou non, que ça nous intéresse ou non)
- Réappropriation des identités asexuelles comme individuelles : il convient d’éviter de faire des déclarations générales sur l’asexualité
- Être asexuelle’, ça ne veut pas dire refuser en bloc le sexe et la sexualité : de nombreuses personnes asexuelles n’ont aucun problème à parler de sexe, et certaines ont des rapports sexuels
- Il existe également des personnes asexuelles répugnées par le sexe ; elles sont légitimes, mais leur ressenti n’est pas représentatif de l’ensemble de la communauté asexuelle
15/ Définir le militantisme asexuel
- Mouvement social moderne et émergent qui interroge la sexualité et le genre
- Liens avec d’autres mouvements : libération gay, mouvement trans, etc.
- Ce qui fait le militantisme asexuel :
- Désir partagé de promouvoir la visibilité et la légitimité des identités et des orientations
- Les personnes asexuelles luttent pour que leurs droits et leur humanité soient reconnues
- Communautés en ligne
16/ L’aliénation de l’asexualité
Pas assez « hétéro »
- Tu n’as pas encore rencontré la bonne personne
- Les êtres humains sont faits pour s’accoupler et se reproduire
- Il faut réparer/guérir les personnes asexuelles
Pas assez queer
- Les personnes asexuelles n’ont pas leur place dans la communauté LGBT+, elles viennent nous envahir
- Les personnes asexuelles ne sont pas opprimées, donc elles ne sont pas queers
Pas assez asexuelle’
- Tu n’es pas asexuelle’ si tu as des rapports sexuels ou que tu apprécies le sexe
- Tu n’es pas asexuelle’ si tu as de la libido
- Tu n’es pas asexuelle’ si tu te masturbes
- Etc.
Comment votre position sur le plan racial affecte-t-elle la manière dont vous vivez votre identité asexuelle ?
17/ Les aspects importants du militantisme asexuel
- Des espaces d’affirmation de l’asexualité
- Il est important de pouvoir se sentir légitime, entendue’ et écoutée’
- Construire un mouvement d’empouvoirement asexuel
- Confronter et déconstruire des idéologies dominantes
- Gagner en visibilité
- Lutter contre la marginalisation sur plusieurs plans
Qu’est-ce qu’un espace d’affirmation asexuelle, et pourquoi est-ce nécessaire ? Comment construire ces espaces pour qu’ils prennent en compte les problématiques liées au racisme ?
Comment faire pour en finir avec les expressions de l’identité (qu’elles soient issues de stéréotypes ou d’une volonté de subversion) qui privilégient les comportements sexuels ?
18/ Questions pour conclure
- Pourquoi est-il essentiel que la société prenne en considération l’asexualité et les personnes asexuelles dans tous les aspects de la vie, du travail et du militantisme ? En quoi votre travail militant importe-t-il à la communauté asexuelle ?
- Quelles actions sont possibles pour améliorer l’inclusivité ? Comment faire pour incorporer ces nouvelles connaissances sur l’asexualité et la racisation dans notre travail militant actuel ?
- Comment le militantisme asexuel intervient-il à l’intersection d’autres mouvements ? (par exemple : le mouvement Black Lives Matter, l’anti-validisme, la lutte pour la justice reproductive…)