Pour la semaine de visibilité du spectre aromantique (du 16 au 22 février), nous avons publié en avant-première des articles du numéro sur l’aromantisme, que vous pouvez retrouver ici.

Le feu aux poudres

Article original par Dianne ; traduit par LAbare / Florïan Lorenzetta

Thèmes : asexualité, hétéronormativité, désir.

Tu es née en ce monde
Non pour être une personne, mais pour être une mère
Du moins, c’est cela que l’on t’a appris
Mais pas une seule fois tu n’y as cru

Quand tu étais petite, tu allais à l’école
Tu as appris la biologie, l’anatomie
Et tu as découvert que ce que tu voyais
N’étaient que des cellules et des nerfs,
Non pas de la chair, non pas de la sueur

Tu as vu tes amies’ partir dans les bras d’une’ autre
Mais les étoiles t’attiraient bien plus
Perdue dans des tracés de lumière
Pendant qu’iels gémissent à terre

Un beau jour, tu as découvert une étincelle singulière
Là où tu ne t’y attendais pas
Car elle n’a pas jailli dans la carte de tes cieux
Mais parmi la foule des cœurs humains

Elle t’a réchauffée
Et d’un seul coup, tu as senti tes doigts se calciner
Ta chair se glacer
Désirant ardemment une flamme venant d’ailleurs
Qu’elle a volontiers allumée dans ta poitrine
Comme du feu coulant dans tes veines
Et de la cire de bougie perlant sur ta peau

Tu n’as jamais voulu la même chose qu’elleux
Ni compris ce besoin
Mais elle, et rien qu’elle,
A fait jaillir la lumière de ton âme
Et les flammes de ton corps

Et cela, tu y consentais